Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs,
Pierre Arcand, a mandaté une équipe composée de chercheurs des
universités McGill, de Montréal et Laval afin d’effectuer un état des
lieux et une analyse stratégique pour la conservation et la gestion
durable des milieux humides dans le Québec méridional, soit au sud du
49ème parallèle.
"Les milieux humides sont des écosystèmes d’une grande valeur
écologique. Nous protégeons déjà environ un million d’hectares de
milieux humides au Québec, soit presque deux fois la superficie de
l’Île-du-Prince-Édouard. Nous souhaitons analyser les meilleures
pratiques employées à travers le monde pour voir s’il est possible de
bonifier notre démarche et de la rendre encore plus efficace et
performante. Cette étude va nous permettre d’obtenir un éclairage
supplémentaire et de mener une réflexion stratégique dans le but
d’innover et d’être à l’avant-garde en matière de protection et de
gestion durable des milieux humides", a déclaré le ministre Arcand.
Le mandat de l’étude, d’une durée d’un an, se décline en deux volets. Le
premier vise à établir un portrait géographique permettant d’identifier
les enjeux de protection et de gestion durable de ces milieux en
fonction de différentes réalités écologiques du territoire concerné. Le
second volet consiste à produire une analyse comparative des modes
d’atténuation et de compensation, incluant les mesures de restauration,
utilisés dans le monde et de leur efficacité en matière de préservation
des milieux humides et de la diversité biologique. Un portrait des
meilleurs principes, règles et outils existants sera produit et inclura
une analyse de ceux potentiellement applicables au Québec. De plus, la
possibilité de mettre de l’avant de nouvelles méthodes pour créer et
restaurer des milieux humides sera analysée. Cette phase permettra
d’effectuer une analyse stratégique des options de mise en œuvre de
chacune des étapes de la séquence d’atténuation des projets en milieu
humide. Des éléments de réflexion et des recommandations quant au
contenu et à la portée de lignes directrices sur la gestion durable des
milieux humides seront formulés.
"Les résultats de cette étude permettront de consolider les actions
gouvernementales dans le domaine de la conservation de la biodiversité.
Les milieux humides sont aussi fragiles que précieux. Nous souhaitons
adopter des méthodes de pointe afin de concilier l’épanouissement
social, le développement économique et la protection de l’environnement.
C’est ça, l’esprit du développement durable", a conclu le ministre.
Finalement, un Guide d’analyse des demandes de certificats
d’autorisation des projets touchant des milieux humides a également été
produit afin d’harmoniser la procédure d’analyse sur l’ensemble des
régions du Québec. Celui-ci présente les principaux renseignements
demandés aux promoteurs, ainsi que les exigences du Ministère à chacune
des étapes. Il vient préciser les paramètres qui sont utilisés par les
analystes afin de rendre l’information sur le processus administratif
plus claire et accessible.
Au Québec, les milieux humides couvrent 17 millions d’hectares ou 170 000 km2, soit environ 10 % de sa superficie totale.
Environnement Québec – 20-02-2012